Des fenêtres sur l’extérieur…
Mes œuvres font la part belle à la douceur, aux cycles de la vie, à l’imaginaire et au féminin.
Je parle en filigrane de la fragilité des êtres humains, de ce qui les met en relation avec le vivant et avec ce qui les entoure; de leur vulnérabilité et de leur force vitale.
A travers mon art, je tente de restituer un regard singulier – poétique et tendre – sur le monde.
Un fourmillement intérieur…
J’invite à aller chercher de la joie pour contrebalancer la peur et la colère qui paralysent ; pour se recentrer, se réapproprier notre vie intérieure, nos corps et ce qui nous anime.
Mes images font apparaître au tour à tour des adolescents provocateurs, des enfants rêveurs, des nus, des créatures hybrides, des forêts luxuriantes, des îles crépusculaires…
Une immersion…
Dans cet univers, on croise les figures de Jaqueline Duhême, du Douanier Rousseau, de Chagall, de Kiki Smith ; le souvenir en noir et blanc de Richard Davies et de bien d’autres.
Alors même que je peins, que je modèle la terre, ou que je creuse la surface et que j’imprime le papier, ma pratique s’enracine toujours profondément dans le dessin – C’est la colonne vertébrale de mon travail.
De ce débordement naissent les impressions, les traces en cascade : j’affectionne le travail en série et l’idée du multiple. C’est une image qui naît plusieurs fois d’une forme matricielle, ou bien ce sont les formes d’une même idée qui se répètent et que je ressassent d’image en image.
Prendre pied…
Je restitue par ces représentations des instants suspendus et des contes modernes.
Si les parts de mon travail présentent des univers éloignés, elles sont sous-tendues par une même démarche.
J’invente des récits hors du temps, comme des mythologies qui porterait pour les êtres que nous sommes des peurs et des questionnements qui sont en moi et bien au-delà.
Je me perçois comme un témoin de mon époque ; qui rêve, doute, se trompe, rêve encore, se contredit, s’interroge. Je me reconnais dans ce mouvement.